Kit du "chef de fraternité ? "

Pourquoi se lancer dans l’aventure d’une fraternité Virtus ? ​

On n’est pas chrétien tout seul ni pour soi : le progrès spirituel et la sainteté sont une affaire collective. C’est pourquoi on propose de ne pas se lancer seul dans l’aventure des 70 jours du parcours mais de se rassembler en petite fraternité d’hommes ou de femmes (non-mixtes) pour échanger, s’encourager et prier ensemble. De plus, l’expérience montre la difficulté de tenir seul des engagements exigeants de prière, vertu et pénitence. Qui n’a jamais fait l’expérience d’être déçu de la manière dont il a vécu son carême ? La fraternité vous offrira un soutien très précieux pour vous permettre de garder le cap et vivre un vrai carême !

Quel est le rôle du chef de fraternité ?

Le chef ou lanceur de fraternité accompagne les membres pour avancer ensemble tout au long du parcours : il les réunit avant le lancement du parcours, recense les binômes, supervise l’organisation des temps de fraternité (date, lieu, conditions) et encourage chacun dans son engagement. Il peut aider les membres à utiliser les outils mis à disposition par Virtus : exhortations quotidiennes sur Hozana, propositions de formation, tableau des engagements… Le chef de fraternité peut aider à former les binômes et accompagner leur fonctionnement dès les débuts du parcours (encourager les échanges quotidiens, les encouragements).

Faut-il des qualités particulières pour mener une fraternité Virtus ?

Pas besoin d’être u​n “leader” né pour ​​être chef d’une fraternité Virtus​ : il faut seulement un peu de générosité et de simplicité pour se lancer dans l’aventure et réunir des amis dans le parcours Virtus. 

Le chef n’est pas le plus “saint” des membres : il accepte seulement le service du rassemblement et de l’organisation pour le bénéfice de ses frères ou sœurs de fraternité. Il n’a pas non plus besoin de talents particuliers en termes de leadership ou d’organisation : il se met au service pour que ce temps puisse être vécu en fraternité.

Comment lancer une fraternité et animer la réunion de lancement ?

Au moment de vous lancer dans Virtus, vous cherchez une fraternité ? Et si c’était vous qui étiez appelé à la lancer ou l’animer ? 

Commencez par vous poser pour réfléchir à la liste des personnes que vous pourriez inviter (pour rappel : les fraternités sont non-mixtes). Ne vous limitez pas à votre cercle proche d’amis, sortez de votre zone de confort et pensez à ceux qui pourraient être heureux de rejoindre une fraternité pour ce carême. Cela peut être des personnes de votre paroisse, de votre groupe de prière groupe scout, des collègues,… Osez proposer, vous serez souvent surpris de l’accueil favorable ! Et même si c’est un “non” pour cette année, peut-être que cela ouvrira une porte pour que cette personne se lance l’année suivante. 

Le format de votre fraternité doit permettre la réunion fréquente (si possible hebdomadaire) et l’échange simple des frères ou sœurs. 4 à 8 personnes semble être un nombre assez idéal, mais à vous de l’adapter selon votre contexte. 

Si vous peinez à rassembler suffisamment de personnes, n’hésitez pas bien sûr à vous appuyer sur les premières personnes que vous aurez trouvé pour qu’elles vous aident à inviter d’autres personnes.

Une fois votre fraternité au complet, organisez une réunion de lancement. Elle pourra suivre le déroulé suivant : 

  • Commencer par un temps de prière
  • Chacun peut ensuite partager la raison pour laquelle il s’engage dans ce parcours, et témoigner de ses attentes ;
  • Le chef de fraternité peut ensuite présenter le format général de Virtus : il pourra simplement relire le descriptif détaillé du parcours ;
  • Un temps d’échange permettra de clarifier les points obscurs (n’hésitez pas à vous aider pour cela de notre foire aux questions sur le site caremevirtus.fr). Si certains points du programme semble flou, libre à la fraternité de décider ensemble la manière dont elle décide de clarifier ; 
  • Définir des binômes de soutien, selon les affinités, ou en laissant le hasard décider. Le binôme est un membre de la fraternité sur lequel je peux m’appuyer au quotidien pour suivre les engagements pris, faire un bilan, confier mes difficultés et mes joies, recommander mes intentions de prière ;
  • Tour de table sur les 5 efforts de pénitence pris par chacun. Pour rappel, ce ne sont pas des engagements collectifs : chacun peut choisir ce qui lui coûte, tout en lui semblant atteignable, selon ses habitudes, forces et faiblesses, les circonstances de son quotidien (état de vie, habitat, travail, rythme…). Seul 1 des 5 engagements de pénitence sera à mettre en place pendant la période de pré-carême. Les 10 autres engagements (de vie spirituelle et de vertu & aumône) ne sont pas au choix, et sont à mettre en œuvre dès le 16 février ;
  • Conclure par un temps de prière pour confier ce “grand carême” au Seigneur. 

À quelle fréquence faut-il réunir la fraternité ?

Idéalement, la fraternité pourrait se réunir toutes les semaines pour un temps de prière et d’échange. L’organisation peut être extrêmement simple​ : on peut déjà se fixer un rendez-vous pour une messe matinale dans l’une ou l’autre église ou chapelle, un temps d’adoration ou de prière devant le Saint Sacrement…

Quant aux binômes, on conseille aux membres de se contacter tous les jours, ne serait-ce que pour un court mot de soutien et d’encouragement. 

Comment conduire une réunion de fraternité ?

  • On commencera évidemment les temps de fraternité par une prière : on peut prendre ensemble un temps de silence pour se mettre en présence de Dieu, dire une prière vocale (chant de méditation ou “Notre Père”), laisser un temps d’intercession (libre) et terminer par une prière à Marie. 
  • Ensuite il sera bon de laisser à chacun un rapide temps de parole (30 secondes à 1mn) pour faire le point, rendre grâces, donner son cap, partager ses difficultés et demander le soutien des autres membres. 
  • On laisse ensuite un temps d’échange plus libre pour partager les conseils et les expériences. 
  • On peut prévoir pour chaque réunion (ou plus ponctuellement) un petit point (enseignement formel, histoire, vie de saint) préparé par un des membres à l’intention des autres. 
  • On pourra encore laisser un temps de discussion informel, mais on n’oubliera pas de terminer la réunion de la fraternité par une prière.

Où réunir ma fraternité ?

Il y a plusieurs possibilités pour réunir chaque semaine votre fraternité : 

    • Si vous profitez d’une messe ou d’une adoration proposée en semaine par une paroisse, vous pouvez demander à votre curé la possibilité de disposer d’une salle ou d’un petit coin pour vous réunir après. 
    • Si l’un (ou l’une) d’entre vous accepte de vous accueillir (par exemple à tour de rôle), la réunion peut avoir lieu chez lui ou chez elle.

Quels sont les engagements personnels de Virtus que la fraternité va aider à tenir ?

  • Le fonctionnement en fraternité, avec les réunions hebdomadaires, permet de partager les objectifs et les expériences des différents membres, de s’apporter un soutien spirituel et humain très important pour aller jusqu’au bout du parcours.
  • La vie de fraternité, avec le fonctionnement en binôme, permet aussi de ​p​artager avec son binôme le​s engagements choisis (qui doivent être discutés et validés à deux) et les éventuels aménagements possibles. 
  • Les engagements peuvent être revus et évalués régulièrement en binôme (idéalement chaque semaine) par exemple à partir du tableau ​des engagements fourni par Virtus.

Les défis du chef de fraternité

Pour accompagner les membres de la fraternité dans les divers temps du parcours, le lanceur peut anticiper sur les passages et les moments délicats : 

    • Le premier défi est d’aider les membres à tenir jusqu’au bout du parcours, en négociant les divers virages : le mercredi des cendres et l’entrée en carêm​e​ après les premières semaines de lancement, la mi-carême qui peut être un moment plus difficile lorsque la durée s’installe, la semaine sainte qui doit être un temps plus intense, l’octave de Pâques, temps de célébration et d’enracinement. 
    • Le second défi du lanceur est aussi d’aider la fraternité à trouver le temps, le lieu et l’organisation des réunions, les soutiens éventuels…
    • Le troisième défi du lanceur de fraternité est de s’appuyer sur les différents membres pour organiser les différents temps de retrouvailles et l’animation du groupe : mettre à profit les talents et les disponibilités de chacun permet de donner à tous le temps de s’impliquer et d’enrichir la vie de la communauté.
    • Le quatrième défi du lanceur est d’accompagner ses binômes dans la définition des divers engagements, d’encourager l’échange d’une petite nouvelle quotidienne, d’un sms amical…

Quelques idées pour la convivialité de votre fraternité

  • Un dîner/déjeuner de lancement de la Fraternit​é avec les époux/épouses le cas échéant, avant le lancement de Virtus ou dans les semaines qui précèdent le mercredi des cendres. 
  • Un repas festif avec les conjoints et éventuellement les familles durant l’octave de Pâques.