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La persévérance produit la vertu éprouvée ; la vertu éprouvée produit l’espérance ; et l’espérance ne déçoit pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné

Romains 5 : 4-5

Dans la tradition orientale comme dans certains us monastiques, la fête de Pâques, sommet de l’année liturgique, est précédée d’un « Grand carême, » temps de pénitence et de développement des vertus en deux étapes, qui mènent à la joie pascale.

Combien de chrétiens aimeraient mieux vivre leur carême, en faire un vrai temps pour se rapprocher de Dieu et grandir en vertu, apprendre à prier et entrer dans la vie d’oraison ?

Hozana et Rosario, Claves.org et les prêtres de la Fraternité Saint-Pierre, les religieux de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier vous proposent avec Virtus de vivre un grand carême en communauté, adaptation liturgique et plus « française » d’une belle initiative américaine. 

Pourquoi ?

Pour passer un vrai cap dans sa relation avec le Seigneur, vivre une transformation en profondeur de sa vie spirituelle, en prenant appui sur ce que propose la riche tradition de l’Église.

Quand ?

Du dimanche 16 février (Septuagésime) au 20 avril 2025 (Pâques) – 63 jours, puis l’octave de Pâques, jusqu’au 27 avril.

Comment ?

Formez un binôme

et créez une fraternité Virtus (d’hommes ou de femmes, incluant un « chef » de fraternité) : inscrivez-vous en groupe sur l’application Rosario.

Engagez-vous et encouragez-vous

pour rester fidèles chaque jour aux engagements de prière, de vertu et de pénitence (voir ci-dessous).

Priez chaque jour

une des dizaines de votre chapelet avec l’application, à l’intention des autres membres du groupe.

Application Hozana

Retrouvez tous les matins sur l’application Hozana l’exhortation et l’enseignement d’un abbé de Claves.org, ainsi qu’un texte proposé pour la méditation.

Formez un binôme

et créez une fraternité Virtus (d’hommes ou de femmes, incluant un « chef » de fraternité) : inscrivez-vous en groupe sur l’application Rosario.

Engagez-vous et encouragez-vous

pour rester fidèles chaque jour aux engagements de prière, de vertu et de pénitence (voir ci-dessous).

Priez chaque jour

une des dizaines de votre chapelet avec l’application, à l’intention des autres membres du groupe.

Application Hozana

Retrouvez tous les matins sur l’application Hozana l’exhortation et l’enseignement d’un abbé de Claves.org, ainsi qu’un texte proposé pour la méditation.

En trois étapes

Les saints ont souvent découpé la vie spirituelle en trois âges : celui des commençants, ou voie purgative, celui des progressants, ou voie illuminative, et celui des parfaits, ou voie unitive. On retrouve ces trois étapes dans la liturgie du baptême : en dehors de l’église, à l’entrée puis au baptistère.

Ces trois étapes sont aussi celles du pré-carême, du carême et de Pâques, que Virtus vous propose de vivre d’une manière particulière.

La mise en place ou pré-carême de la Septuagésime

– de la Septuagésime (dimanche 16 février) au mercredi des cendres (5 mars 2025).

– une période de test et de probation, comme un tour de chauffe pour bien vivre le carême.

– but principal et objectif premier de ce temps : expérimenter en particulier que la libération du temps d’écran permet vraiment de consacrer une heure quotidienne à la prière ; découvrir ou redécouvrir la prière intérieure.

 modalités : chaque fraternité Virtus met en place les engagements spirituels, de vertu et un effort de pénitence (choisi individuellement parmi ceux proposés) ; on se réunit chaque semaine pour prier, s’entraider et préparer la mise en place du carême ; chacun fait un bilan ou un mot de soutien quotidien à son binôme.

Le carême proprement dit (jusqu’à Pâques)

FAQ

[Fraternité] Dois-je obligatoirement faire partie d’une « fraternité » pour suivre le parcours Virtus ?

Non, bien sûr : il est possible de s’inscrire à Virtus, d’observer les engagements (de prière, vertu et pénitence) et de suivre les formations sans adhérer à une fraternité. Le fait de vivre de manière communautaire ce grand carême comporte cependant plusieurs richesses : 1° pouvoir compter sur le soutien fraternel, 2° pouvoir soutenir nos frères et exercer une charité concrète et spirituelle, 3° élargir notre horizon et trouver de nouvelles motivations pour progresser dans la vie spirituelle.

Autant que vous désirez, étant entendu que l’on conseille aux membres de se former en binôme (éventuellement trinôme), et que le format de la communauté doit permettre la réunion fréquente (si possible hebdomadaire) et l’échange simple des frères.

Si vous ne connaissez pas de chrétiens disposés à suivre le parcours Virtus autour de vous, vous pouvez :

1° le faire connaître à ceux qui pourraient être intéressés : osez en parler, vous serez surpris par l’écho que cette proposition pourra rencontrer, même chez ceux que l’on n’aurait pas imaginé en grenouilles de bénitier.

2° vous renseigner auprès de votre paroisse ou de l’église et des communautés de votre quartier/ville/village.

3° Utiliser les lieux naturels de sociabilité pour créer une fraternité et lui donner dès le départ une dimension missionnaire : collègues, parents d’élèves, coéquipiers de rugby ou de pétanque, voisins, membres d’une même paroisse… Les liens existants rendront plus facile l’organisation des réunions !

4° si vous êtes dans la Station Spatiale Internationale, seul sur une île déserte ou en cours de Vendée Globe (le sous-marin nucléaire n’est pas une excuse suffisante), ou en tout autre cas d’impossibilité, nous vous proposons aussi de rejoindre une fraternité virtuelle via le code XXX à indiquer lors de votre inscription sur l’appli Rosario.

Soyons direct : de préférence non. La non-mixité des groupes permet une grande simplicité d’échange et une facilité accrue dans le soutien fraternel. Elle permet en outre d’adapter et d’harmoniser les engagements et les affinités spirituelles de membres.

Non, chacun peut choisir ce qui lui coûte, tout en lui semblant atteignable, selon ses habitudes, forces et faiblesses, les circonstances de son quotidien (état de vie, habitat, travail, rythme…). En revanche, on recommande de discerner les engagements de chacun dans le cadre du binôme et/ou de la fraternité. Attention : seuls les engagements de pénitence sont au choix.

De préférence, oui. Il ne s’agit pas de « cheffer » mais de donner simplement la tonalité et de faciliter l’organisation des rencontres. On pourrait éventuellement imaginer un binôme de skippers pour la fraternité.

Le binôme est un membre de la fraternité sur lequel je peux m’appuyer au quotidien pour suivre les engagements pris, faire un bilan, confier mes difficultés et mes joies, recommander mes intentions de prière.

On pourra chaque jour (ne serait-ce que par un petit message d’encouragement) témoigner ce soutien fraternel et faire un rapide bilan avec son binôme.

Rien n’est gravé dans le marbre et tout est imaginable, à vous de jouer pour proposer ce qui convient aux membres de votre Fraternité. On peut cependant proposer une trame sur le mode suivant :

– un temps de prière en commun pour commencer (soit on se retrouve dans une église pour une messe de semaine/un temps d’adoration/un chapelet ensemble, soit on prie ensemble sur le lieu de la rencontre, par exemple un chapelet).

– un temps d’échange : chacun peut (s’il le souhaite) partager une grâce, une difficulté, une joie, une peine, une intention de prière de la semaine. C’est aussi le moment de mettre en commun les « trucs » qui nous aident à tenir nos engagements (exemple : mettre son téléphone en noir et blanc pour éviter d’être tenté par Youtube…).

– un temps de convivialité : on partage un repas, une boisson chaude.

NB 1 : pour les hommes/femmes il peut être bon de convier les épouses/époux à au moins une des rencontres du groupe.

NB 2 : la dernière rencontre, durant l’octave de Pâques, sera l’occasion d’une action de grâces festive !

Il existe plusieurs formes de jeûne :

– le jeûne total : ne rien manger sur un laps de temps donné (ex : le jeûne diurne du ramadan).

– le jeûne médicinal (partiel) : éviter tel ou tel aliment, diminuer les quantités de nourriture, pour des raisons de santé.

– le jeûne ecclésiastique (le nôtre) : il s’agit avant tout de diminuer la quantité de nourriture prise les jours de jeûne, dans un esprit de sobriété et de pénitence. Concrètement, le Code de Droit Canonique de 1917 précisait que la loi du jeûne prescrit de se limiter à un seul vrai repas par jour, sans défendre de prendre un peu de nourriture le matin et le soir. Dans l’ancien temps, la pratique des moines consistait, durant les période de jeûne, à retarder autant que possible le moment de l’unique repas de la journée.

Virtus propose parmi les engagements de pénitence le jeûne du vendredi, et/ou du mercredi, deux jours traditionnellement consacrés à la pénitence dans l’Église.

À noter que la loi de l’Église prévoit (canons 1250 et 1251) :

– l’abstinence de viande tous les vendredis de l’année.

– le jeûne et l’abstinence le mercredi des cendres et le vendredi saint.

Ces règles sont donc à observer même par ceux qui n’auraient pas choisi cet engagement de pénitence !

Évidemment, ce n’est pas l’idée : les jours de jeûne sont des jours de pénitence, pour réparer le désordre dû à nos péchés et à ceux de nos frères. Cela n’aurait pas de sens de jeûner un jour pour se rattraper ensuite, comme si l’on avait concédé quelque chose à Dieu et qu’on pouvait ensuite le récupérer…

Le but de Virtus est de nous aider à devenir des chrétiens au sens plein du terme et de nous aider à offrir librement et joyeusement nos efforts de vertu et de pénitence au Seigneur. Il n’est donc pas besoin de couper les cheveux en quatre pour fixer des critères trop précis relatifs aux engagements de pénitence. Plutôt que d’entrer dans trop de détail, on rappellera simplement le sens et le but de la pénitence :

– retrancher du bon et nécessaire pour manifester au Seigneur qu’on l’aime plus que ses créatures, et pour réparer pour le désordre causé par nos péchés.

– reconnaître avec humilité la gravité de nos péchés et de leurs conséquences.

– fortifier notre volonté, avec l’aide de la grâce, pour résister aux tentations.

On choisira donc (en discernant si possible avec son binôme) des engagements adaptés à la situation, aux faiblesses et aux forces, aux difficultés de chacun. Donnons quelques principes simples :

– pour que la pénitence soit vraie, il faut qu’elle retranche ce qui nous coûte (au moins un peu),

– pour que l’engagement soit fidèlement accompli et fructueux, il faut qu’il soit tenable sur la durée.

– pour que la pénitence ne soit pas une occasion d’orgueil (important) on ne choisira pas nécessairement la plus difficile, ni celle qui nous attirerait le plus au premier abord (de là la richesse du discernement en binôme).

Sujet qui n’est pas si subtil qu’il en a l’air. Posons-nous simplement les bonnes questions :

– est-ce professionnel/personnel ?

– en ai-je réellement besoin ?

– puis-je faire autrement (pour trouver cette information, contacter cette personne…) ?

– cela peut-il attendre demain/plus tard ?

https://claves.org/la-priere-resistance-face-a-lecran-captatif/

https://claves.org/lecran-de-tous-les-dangers/

Honnêtement, puisque nous sommes tous à invités à tenir propre notre lieu d’habitation, le ménage fait partie des tâches fondamentales : les engagements de Virtus ont pour but de nous aider à progresser en allant un peu plus loin… On aurait donc du mal à considérer le ménage de base comme une activité physique qui nous aide à développer notre vertu. À la limite si vous vous mettez sérieusement au jardinage pour reprendre en main votre petit lopin laissé un peu à l’abandon ?

Les œuvres de miséricorde sont les actions par lesquelles, à l’imitation du Christ, nous nous mettons au service de nos frères pour devenir « miséricordieux comme notre Père du ciel est miséricordieux ».

Puisque le prochain peut être touché par la misère de l’âme et du corps, on distingue traditionnellement sept oeuvres de miséricorde corporelle et spirituelle.

Dans notre cas, il peut s’agir de venir en aide à une personne dans le besoin physique (en essayant d’agir pour le bien profond de la personne, sur le moyen ou long terme), d’assister un malade ou une personne âgée (pourquoi ne pas proposer à quelqu’un qui ne se déplace plus de l’emmener à la messe ?), de visiter une personne isolée, de prier dans un cimetière pour tant d’âmes oubliées, d’offrir une oreille attentive à une personne (parfois bavarde) qui a besoin d’être écoutée, de passer un coup de fil à un ami dans la difficulté, de rendre un service gratuit à une personne dans le besoin (travaux, garde d’enfants, conduites…), d’inviter chez soi pour le repas dominical une personne seule…

Et si l’on n’a pas d’idée, où trouver une œuvre de miséricorde ? Demandez à votre chapelain ou curé, il ne manquera pas de vous en recommander une !

https://claves.org/les-oeuvres-de-misericorde/

Le Code de Droit Canon établit que « Tout fidèle parvenu à l’âge de discrétion est tenu par l’obligation de confesser fidèlement ses péchés graves au moins une fois par an » (Canon 989). En outre, tout fidèle « après avoir été initié à la très sainte Eucharistie est tenu par l’obligation de recevoir la sainte communion au moins une fois l’an […] durant le temps pascal » (Canon 920). C’est ce que l’on appelle « faire ses Pâques ». Pour être bien disposée à la communion pascale, il est indispensable de passer par la case « confession ». En outre au carême, temps de pénitence, convient particulièrement la pratique du sacrement de pénitence.

https://claves.org/notre-dossier-le-sacrement-de-penitence/

On ne peut aimer réellement que ce que l’on connaît, et plus l’objet connu est bon, plus sa connaissance nous incite à l’aimer. La connaissance du souverain bien qu’est Dieu ne peut donc que nous mener à l’aimer d’un amour toujours plus grand : la charité surnaturelle se nourrit de la foi théologale, qu’elle vivifie en retour. Pour aimer Dieu, il faut donc le connaître, en ne cessant jamais de chercher son visage, avec l’aide de l’Eglise, dans les saintes Ecritures éclairées par la théologie. C’est pourquoi Virtus propose de s’engager à 20 minutes de formation quotidienne.

En outre, comment parler de ce qu’on ne connaît pas, comment le faire aimer ? Pour remplir notre mission de chrétiens confirmés et de témoins de l’Evangile dans le monde, il importe de toujours chercher à approfondir le contenu de notre foi.

Tout ce qui est bon ! On recommande cependant :

– La lecture de la Sainte Ecriture, avec la possibilité de recourir à une interprétation catholique (Bible nécessairement catholique, avec notes explicatives).

– Le catéchisme : Catéchisme de l’Eglise Catholique, Catéchisme du Concile de Trente, Catéchisme de Saint Pie X.

– Les propositions de formation de Claves, proposées chaque jour dans Virtus (disponibles en écrit et audio sur l’appli Hozana).

– Les quarante jours de formation des frères de Chéméré le Roi (« Carême 40 ») également disponibles dans Virtus.

Attention : internet est une mine d’or… et de plomb pour la formation chrétienne. On ne peut s’y jeter sans discernement ni information. Les prédicateurs sédévacantistes sévissent en particulière sur YouTube, avec des chaînes à plusieurs dizaines de milliers de vues. N’hésitez pas à nous contacter si vous avez un doute !

Le caractère répétitif de la prière du chapelet n’en fait pas une ritournelle ou une prière machinale. Les « Je vous salue Marie » du chapelet se prient comme autant de mots d’amour que l’on répète sans se lasser à celle qui veille sur nous et nous bénit incessamment. En outre la (bonne) routine du chapelet doit être une occasion de méditer sur la vie du Christ et de Notre-Dame, à travers les 15 ou 20 mystères proposés par l’Eglise.

Le chapelet n’est donc pas une prière machinale, et quand bien même sa récitation prendrait un caractère un tant soit peu « automatique », n’est-il pas beau d’avoir « automatisé » en nous le rythme de la prière ? L’utilisation d’un chapelet (l’objet) béni est un bon moyen de rester concentré sur la prière : lorsque l’on égrène son chapelet, on tient la main de Marie.

https://claves.org/le-rosaire-de-la-vierge-marie/

https://claves.org/series/chapelet/

Bien sûr : il est évident qu’il vaut bien mieux utiliser ses 20 minutes de métro ou de bouchons pour dire son chapelet que pour scroller sans fin sur Instagram… On recommandera cependant dans la mesure du possible – puisque le but de Virtus est de nous faire progresser en nous dépassant dans la vie spirituelle – de consacrer des temps spécialement dédiés à la récitation d’un chapelet vraiment médité, mystère par mystère, en s’aidant pourquoi pas de l’évangile ou d’un carnet de prières.

https://www.youtube.com/watch?v=FBtRRZ2S_tw&list=PL3JpJWHabGf73lKMa2sy0TcnvfoS31rnH&index=11

L’oraison n’est rien d’autre qu’un « échange d’amitié où l’on s’entretient souvent et intimement seul à seul avec celui dont on se sait aimé » (Sainte Thérèse d’Avila). « Pour moi, la prière, c’est un élan du cœur, c’est un simple regard jeté vers le Ciel, c’est un cri de reconnaissance et d’amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie ; enfin c’est quelque chose de grand, de surnaturel, qui me dilate l’âme et m’unit à Jésus » (Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus).

« Prière, c’est donner du temps à Dieu » (Père Jérôme Kieffer). « Vouloir prier, c’est déjà prier » (Père Henri Caffarel).

L’oraison est un coeur à coeur avec Dieu, qui peut prendre de multiples formes. Elle repose sur un fondement : la présence spéciale de Dieu dans l’âme de ceux qui l’aiment et qui vivent de lui par la grâce. Elle consiste donc en un mouvement : se recueillir, redescendre dans notre coeur profond pour y trouver la présence du Seigneur. Elle a un but : l’union silencieuse et transformante avec les trois Personnes qui veulent venir vivre en nous leur vie d’amour trinitaire.

https://claves.org/loraison-un-coeur-a-coeur-avec-dieu/

https://claves.org/quest-ce-que-loraison/

https://www.youtube.com/watch?v=FBtRRZ2S_tw&list=PL3JpJWHabGf73lKMa2sy0TcnvfoS31rnH&index=11

La réponse est évidente : oui, bien sûr. On ne saurait trop être encouragé à donner de son temps à Dieu, à chercher son visage dans cette prière transformante de l’oraison.

Certes, on a parfois peu de temps, et il est difficile de dégager 20 minutes d’affilée pour faire oraison. En dessous de 20 minutes cependant, il devient difficile de rentrer vraiment dans le mouvement du recueillement et de laisser le temps à notre être, si habitué à vivre à l’extérieur de lui-même, de se recentrer sur Dieu pour aller fréquenter sa présence béatifiante.

Bien sûr, il est recommandé d’amener un livre pour l’oraison, qui être utile de plusieurs manières :

– comme « étincelle » en début d’oraison, pour enflammer notre amour.

– comme « tison » pour raviver la flamme, lorsque nous avons tendance à nous laisser distraire ou endormir.

On choisira soigneusement le livre :

– la sainte Ecriture (un passage d’évangile par exemple),

– les écrits des saints,

– des écrits spirituels.

Il existe de bons recueils sous différentes formes : les livres du P. Caffarel, les Carnets d’Oraison édités par l’Homme Nouveau, la collection « Prier 15 jours avec… »…

Quand vous voulez bien sûr, au moment qui sera le plus propice pour vous. Le conseil habituel des spirituels est cependant de faire l’oraison aussi tôt que possible dans la journée, pour éviter – une fois lancé le tourbillon de nos activités – qu’elle ne soit passée par pertes et profits.

Oui… et non. Il est très consolant et encourageant de faire oraison à plusieurs, en même temps, dans la même pièce ou chapelle. C’est un bon moyen de se soutenir et de s’encourager à la fidélité, pratiqué par de nombreux couples et communautés de prêtres et religieux.

Cependant à strictement parler, l’oraison est un coeur à coeur de chaque âme avec Dieu, qui implique et nécessite le silence et le recueillement personnel.

Qui n’a pas déjà eu la désagréable impression de n’être vraiment entré dans son carême que le vendredi saint ? Pour éviter l’effet « diesel » au démarrage du carême, la tradition de l’Eglise a depuis bien longtemps établi une période préparatoire, qui fait la transition entre la joie de Noël et de l’Epiphanie et la pénitence quadragésimale. C’est la richesse du temps de la Septuagésime. Le pape Paul VI comparait les trois dimanches de la Septuagésime, Sexagésime et Quinquagésime, qui précèdent l’entrée en carême, aux cloches qui sonnent quinze, dix et cinq minutes avant la messe pour appeler tous les paroissiens et les aider à être bien à l’heure pour la cérémonie.

Le carême est cette longue marche vers Pâques dans laquelle les chrétiens, depuis les premiers temps de l’Eglise, accompagnent le Christ, à travers une traversée du désert qui est un temps de pénitence et de prière.

Le chiffre 40 est bien synonyme de pénitence dans l’Ecriture Sainte : il est le nombre des jours du déluge, le nombre des années passées par Moïse en exil avant de recevoir sa mission divine, le nombre des années passées ensuite par les Hébreux au désert, le nombre de jours passés par Moïse au sommet de la montagne… et bien sûr le nombre de jours passés par Jésus au désert au début de sa vie publique.

Lorsque l’Eglise commença de structurer son année liturgique autour des deux grandes fêtes que sont Pâques et Noël (par ordre d’apparition et d’importance), elle fut rapidement conduite à les faire précéder et suivre d’un temps de préparation puis de célébration. Avant Pâques, les chrétiens se préparèrent ainsi pendant 40 jours (et plus) de jeûne et de prière – le carême ; tandis qu’après, ils prolongèrent la fête dans l’Octave.

Dès les premiers temps de l’Eglise également, le carême fut marquée par une double dimension préparatoire : c’était dans la nuit de Pâques que recevaient (comme encore aujourd’hui) les catéchumènes le baptême ; c’était le jeudi saint que les pénitents publics étaient réintégrés et réconciliés par l’évêque ou le pape. Le carême était donc pour les catéchumènes comme pour les pénitents un temps de préparation et de purification, auquel tous les chrétiens voulurent bientôt s’associer aussi, ce qui donne au carême sa tonalité pour tout l’Eglise.

https://claves.org/esprit-du-careme/

La pénitence est une vertu qui nous conduit et nous aide à réparer pour le désordre engendré par nos fautes. Pour bien comprendre son importance, il faut se rappeler 1° que nous sommes pécheurs, 2° que nos fautes ont une double dimension. En effet elles sont une désobéissance – et donc une offense – à Dieu, Créateur et Souverain maître infini de toutes choses : en tant que telles, elles ont une valeur infinie qui ne peut être remise que par Dieu lui-même ; c’est ce qu’il fait dans le sacrement de confession, en vertu des mérites de Jésus. Mais nos fautes introduisent aussi un désordre dans notre monde, par cette désobéissance. Ce désordre – fini cette fois – qui atteint autrui, nous-même ou notre environnement, c’est à nous de le réparer. C’est le sens et le but de la vertu de pénitence.

Puisque la pénitence est une vertu nécessaire à quiconque tombe régulièrement dans le péché (à tout le monde, sauf Jésus et Marie, pour résumer), et puisqu’elle est fondamentalement difficile et antinaturelle pour notre nature blessée, l’Eglise a établi des temps où nous sommes particulièrement encouragés à exercer la vertu de pénitence : Avent, Carême, Quatre-temps, Vigiles… le calendrier liturgique traditionnel multiplie et distribue au long de l’année les temps où nous sommes rappelés à la nécessité de la pénitence.

https://claves.org/faire-penitence-pour-mieux-aimer/

L’Eglise a le sens de la pénitence, mais aussi de la fête : pour prolonger la joie d’une solennité, comme aussi pour nous laisser le temps d’en goûter un peu plus la si riche tonalité, la liturgie a prolongé un certain nombre de grandes fêtes en leur donnant une octave, qui en étend la célébration sur une semaine entière. L’octave est vraiment un prolongement de la fête : c’est tous les jours Pâques, jusqu’au dimanche suivant. C’est pourquoi on parle du « lundi de Pâques », « mardi de Pâques », etc.

https://claves.org/pour-bien-vivre-le-temps-pascal/

Les trois étapes de notre parcours sont à l’image des trois étapes qu’un certain nombre de saints ont décrit dans leur vie spirituelle. Le premier âge est celui des commençants, que l’on appelle aussi la voie purgative : il est marqué par un certain nombre de premières purifications qui font entrer dans la vie spirituelle en opérant les nécessaires détachements vis à vis du monde. La deuxième étape est l’âge des progressants, ou voie illuminative, dans laquelle les vertus grandissent et se développent, non sans épreuve. Le troisième âge est celui des parfaits, ou voie unitive, dans laquelle l’âme est profondément en harmonie avec la volonté divine.

Le parcours Virtus nous fait vivre comme en accéléré ces trois étapes, au rythme de la liturgie et de la prière : dégagement de nos habitudes et entrée dans la prière dans le temps de la Septuagésime, exercice des vertus et recherche quotidienne de l’intériorité durant le carême, union à Dieu et résurrection spirituelle durant l’octave de Pâques.

Evidemment : l’idée du parcours Virtus est de donner les moyens à ceux qui le souhaitent de vivre un carême intense et fraternel, en s’appuyant sur la tradition de l’Eglise et sur la force d’une communauté. Il n’est pas inutile de réaliser que nos anciens vivaient les temps de pénitence de manière largement fraternelle et sociale (dans les familles, villes et villages chrétiens) : aujourd’hui, le catholique qui désire faire un vrai carême court le risque de l’isolement, de l’incompréhension (voire de la moquerie) et du découragement. Virtus offre une possibilité de vivre un grand et beau carême en fraternité, dans l’esprit de la tradition de l’Eglise.

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